Winston Churchill – Biographie
Né le 30 novembre 1874 au château de Blenheim (Angleterre) et mort le 24 janvier 1965 à Londres.
Après une enfance passée au château familial, dans un cadre riche en traditions, il fait des études difficiles à Harrow School avant d’entrer au Royal Military College de Sandhurst en 1894. En quête d’action, il part pour Cuba où il assiste au conflit Espagne/révolutionnaires en journaliste. Deux ans plus tard, il fait ses armes aux Indes où il combat contre des tributs rebelles (tout en étant correspondant du Daily Telegraph). Puis c’est le Soudan avec la bataille de Khartoum en 1898 et correspondant de guerre en Afrique du Sud durant la guerre de Boers.
Il se tourne ensuite vers la politique, comme son père avant lui. Grâce à sa notoriété, il est élu député conservateur à Oldham en 1900, député libéral en 1904 à Oldham toujours puis, en 1906, à Manchester et devient Sous-Secrétaire d’Etat aux Colonies jusqu’en 1908. En septembre 1908, Winston Churchill, alors député libéral de Dundee (qu’il restera jusqu’en 1918), épouse Clémentine Hozier avec qui il aura quatre enfants. Trompe la mort malgré sa santé chroniquement fragile, il surprend la classe politique en menant lui-même une action policière contre un groupe d’anarchistes en 1911 alors qu’il est ministre de l’intérieur. Il devient, en octobre 1911, premier lord de l’Amirauté et prépare avec attention la flotte britannique en la modernisant pour la guerre qu’il sent proche. Mais ses échecs à Anvers et aux Dardanelles causent son débarquement du gouvernement en 1915. Innocenté, il revient aux affaires comme secrétaire d’état à la guerre (1919-1921) et aux colonies (1921-1922). Son anticommunisme absolu lui fait quitter le gouvernement libéral l’année qui suit.
Il maintient une activité littéraire importante avec, notamment la rédaction d’une histoire de la guerre. Malgré ses avertissements, l’Angleterre traite avec l’Allemagne à Munich en 1938 « vous aviez le choix entre la guerre et le déshonneur. Vous avez choisi le déshonneur, et vous aurez la guerre ». Rappelé au gouvernement en 1939, il devient Premier ministre le 10 mai 1940 et promet « du sang et des larmes ». Durant la guerre, il est partout : visites des ruines, inspections de troupes, visites aux civils. Finalement, après plusieurs semaines de combats intenses et de bombardements meurtriers, l’Angleterre sort vainqueur de sa première épreuve. Winston Churchill dira des pilotes de la Royal Air Force : « Jamais un aussi grand nombre de personnes n’auront dû leur salut à un si petit nombre ». Durant les négociations de Yalta et Potsdam en 1945 il se méfie de Staline qu’il considère toujours comme son principal ennemi. Il perd son poste en 1945 devant Atlee, mais déclare le 5 mars 1946 à Fulton : « De Stettin sur la Baltique à Trieste sur l’Adriatique, un rideau de fer s’est abattu sur le continent ». Il revient au pouvoir en octobre 1951, comme Premier ministre et premier lord du Trésor.
Il reçoit le Nobel de littérature en 1953 et se retire définitivement en avril 1955 à sa propriété de Chartwell où il s’adonne à ses deux passions : la peinture et l’écriture et où il apprend a maîtriser sa dépression, son « Black dog » qui l’a suivi toute sa vie.
Il décède le 24 janvier 1965 à Londres. Des obsèques nationales ont été célébrées en la Cathédrale Saint-Paul de Londres, en présence de nombreux monarques et chefs d’Etat étrangers (ce furent les premières obsèques nationales pour un non-membre de la famille royale depuis 1914, et aucun autre du genre n’a eu lieu depuis). Il est inhumé au cimetière de Bladon, près du château de Blenheim.
Oeuvres:
- Vie de Lord Randolph Churchill (1906)
- Essai sur la crise mondiale (1923-1929)
- Mémoires de guerre (1948-1954)